Crédit tableaux © Isabelle Passama

Un fragment, pour quoi faire ?

pour avoir l’impression de ne pas tout perdre 

dans l’impermanence de nos vies, 

retenir un peu de ce qui file trop vite

 

      pour explorer les séismes invisibles 

      qui font trembler le monde, 

      notre monde intérieur surtout

 

            pour faire halte dans un espace rassurant : 

            on peut s’y replonger plusieurs fois, 

            vu sa forme brève… 

 

                  Et plus on le relit, plus on y creuse sa place 

                  (comme un chien dans sa niche, dirait Colette).

Qui parle dans ces fragments ?    

 

Elle.

“Elle” ouvre un champ de respiration.

“Elle”, c’est moi, c’est “elles” aussi, mais en plus c’est “vous”…

Quand je vous parle d’elle, je vous parle aussi de vous…

Et vous ? 

 

Du fond de votre miroir il remonte en surface quelque chose d’“elle”. 

Un miroir qui ne vous dira pas forcément que vous êtes la plus belle, mais qui vous délivrera des rides de l’oubli,

où s’engloutit le temps.

à Francine

à Ada

à Élyane

à Françoise

à Chantal

à Isabelle

à Michèle

à Martine

à Suzanne

à Madeleine

à Inko

à Jane

à Marie Françoise

à Aude

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