Griffonnage

Une grand-mère écrivaine relatait ses découvertes exaltées « au pays des vermeilles ».
Subjuguée par la première née de son fils, elle allait jusqu’à introduire dans son livre un dessin gribouillé par l’enfant.

Une alliance scellée dans le vif de la page.

Oser un pâté informe au milieu d’une histoire était en soi original. Mais le publier relevait d’une vraie audace éditoriale.  

Or c’était justement cet aspect de brouillon que recherchait l’auteure. 

Effet réussi car on était séduite, au centre du dessin, par l’émergence d’une petite âme. 

Mieux qu’en tenant la fillette par la main, elle la guidait déjà vers son âge de femme.  

Sans imaginer encore la fin de l’utopie provisoire. 

© Côme

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