Elle finissait par trouver une compensation aux parcours malchanceux, en butte à des épreuves multiples (même si elle n’ignorait pas la part d’injustice à ce constat).
Leur défi était de résister aux adversités, de ne pas perdre pied au milieu du naufrage, de parer aux coups d’un sort impitoyable.
Les destinées tragiques n’avaient pas d’autres questions à se poser que celle de faire face à ce qui les brimait. Le paradoxe était cruel car survivre réclamait d’elles une mobilisation entière.
Ne pas sombrer constituait la véritable œuvre à accomplir.
Ce n’était pas si facile, de voir ses vœux comblés et son assiette remplie à chaque repas.
D’être laissées libres face à l’embarras de créer.
Hésitant sur un sens ingénieux à construire.
Guettées par la tentation de flancher, sans excuse possible.