Management

Elle avait reçu un prospectus pour un stage intensif :  

« Comment optimiser efficacement son temps 

développer son leadership 

renforcer l’interface de ses services »… 

On y trouvait un tableau de bord des activités réussies. Il était encore possible, lisait-on, de s’y inscrire. 

Or justement, elle était arrivée au stade où ce qu’elle cherchait – au lieu d’une performance de coaching – était un séminaire inverse :

    • comment s’initier aux vertus bordéliques,
      cesser de piloter,
      désencrasser le mental de sa panoplie productive,
      reconnaître la réussite à cela même qu’elle n’était pas dans le planning.

Elle avait encore bien des cours à suivre à l’école du lâcher prise,

jeter le catalogue des maîtrises de l’outil   

  • faire table rase de la meilleure gestion  
    laisser tomber les filières logistiques  
    et, pour couronner le tout, ne plus se référer  aux grilles d’évaluation. 

Son turnover à elle, c’était renier le dogme de l’opérationnel, dériver sans programme au quota vagabond. 

Renversant les labels de profit, elle lâchait la pression. 

Mais pour dissoudre le stress, il lui faudrait s’affranchir d’un système de pensée dans lequel le monde occidental s’était lui-même enfermé.